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Martin Fourcade, quintuple champion olympique de biathlon : « Les gens qui donnent des conseils de parentalité sur Instagram ne doivent pas avoir d’enfants »

Cela fait plusieurs mois que les enfants de Martin Fourcade pensent aux Jeux olympiques de Paris. Surtout Inès et Manon, 8 et 7 ans, c’est un peu moins le cas du dernier, Hugo, 2 ans. Des mois qu’en leur maison de Haute-Savoie ses filles découpent dans Le Petit Quotidien tous les articles qui ont trait aux Jeux pour les coller dans un carnet, qu’elles s’entraînent à dessiner des mascottes, qu’elles ont choisi les épreuves qu’elles avaient envie de voir – la gymnastique, l’équitation. « Je n’ai aucune appétence à ce que mes enfants deviennent des sportives de haut niveau, ce n’est pas du tout une ambition, assure le biathlète quintuple champion olympique de 35 ans, qui a mis fin à sa carrière en 2020. Mais j’avais envie de partager les Jeux avec elles sans que cela devienne un objectif de vie. Quand je vois ce carnet de voyage, je me dis qu’elles ne suivent pas juste le travail de leur père. »
D’abord instantanément, le 10 septembre 2015, le jour de la naissance de mon aînée, quand j’ai senti que c’était à moi de protéger ce petit être. Mais se sentir père, cela m’évoque aussi toutes les fois où les enfants s’endorment dans la voiture et où, en arrivant, on les transporte de la voiture au lit. Ce sont des moments où je me suis senti pleinement parent, où je me suis souvenu de mon papa plus jeune faisant les mêmes gestes. Des moments où l’on sent que l’on a pris la place de ceux qui nous ont accompagnés.
« Tu ressembles à ton père ! » Je dis beaucoup de choses horribles sur le ton de l’humour à mes enfants, car je trouve qu’ils doivent acquérir un second degré assez jeunes, ce qui n’est pas forcément du goût de leur mère…
« T’es le pire des papas. » J’ai une grande qui peut s’emporter dans des colères et avoir des mots qui dépassent sa pensée. Mais c’est vrai, je ne suis pas le papa le plus cool, c’est mon rôle de savoir dire non et, dans ce cas, je suis « le pire des papas ».
Je n’en trouve pas… Mais j’ai certainement des approches qui me viennent de mes parents. Par exemple, j’essaie d’enseigner à mes enfants le lien avec l’extérieur et la notion d’effort comme je les ai appris de mes parents. J’ai initié mes filles au ski de fond et à la marche en montagne – qui ne sont pas les activités les plus ludiques au monde – avec cette volonté de transmettre à mon tour des valeurs que j’ai apprises.
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